dimanche 10 janvier 2016

L’architecture des temps instables



C’est le dernier roman de Jean Portante aux éditions Phi. ISBN 978-99959-37-13-3

C’est un roman de 479 pages et cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un ouvrage aussi énorme !  Mais c’est un véritable bijou !

C’est un roman de guerre, de deuil et d’amour.
C’est l’histoire d’une famille d’Italiens migrant au Luxembourg et racontée sur plusieurs générations et de plusieurs points de vues différents.  Les narrateurs et narratrices qui sont membres de cette famille racontent leurs histoires à la première personne.  Il y a tellement de narrateurs qu’on s’embrouille un peu et c’est fait exprès.
Le père de Jo qui écrit par exemple :
« J’ai tout réécouté, Jo.  C’est un peu décousu
ce que je raconte, n’est-ce pas ? » page 165. 

Pour moi, le récit le plus palpitant, qui m’a tenu en haleine jusqu’à la fin est celui de Jo.
Jo, cela pourrait être un diminutif de Jean, n’est-ce pas ?  Car je pense qu’il y a des éléments autobiographiques qui collent bien avec la vie de Jean Portante :
« La moustache poivre et sel, les tempes grisonnantes » page 16 et le décès du père.  C’est une situation qu’a vécue Jean Portante.
Jean a aussi vécu à Cuba.

De plus, j’aime vraiment la fin de l’histoire, l’idée que la vie est un cercle vicieux, que les histoires se répètent dans les familles.

L’architecture des temps instables, c’est sur quoi est bâti notre monde.  Cela commence avec une guerre.  Et après, on doit reconstruire la vie autour de cette guerre/ de ces guerres.  Il n’y a pas que de la stabilité dans la vie.
Je trouve aussi que Jean se « lâche » dans ce roman ( pp197-198 par exemple «  empoignant mon sexe, l’enfonçant dans sa bouche »…). 
Et il aborde le problème des multilingues d’une autre façon.  Il n’écrit pas dans plusieurs langues ici.  Le roman est en français du début à la fin, mais il fait comprendre que les protagonistes parlent dans plusieurs langues :
« Elle a dit ça en français.  Et le reste aussi, mais je ne
M’en suis pas rendu compte tout de suite.  C’était une
Convention facile entre nous.  Ne sachant quelle langue
Utiliser dans nos conversations, nous nous mettions sans  jamais l’avoir décidé d’avance à parler celle du lieu où nous nous trouvions au moment où nous nous parlions.
Cela venait tout seul…
Papa est mort, ai-je dit en luxembourgeois.»P171.



Très, très chouette, même si c’est un roman dans lequel on ressent la douleur des narrateurs et d’Assunta, la grand-mère qui raconte son histoire. 
Je ne vous raconterai rien de plus, c’est à vous de voir !

Nadine Kay



lundi 4 janvier 2016

Le tram au Luxembourg





2016, ce sera l’année du tram au Luxembourg.  On peut voir une maquette de ce tram au Kirchberg.
2016 is the year of the tram in Luxembourg.  You can see this life-sized replica of part of a carriage of the tram in Kirchberg. 
See what I wrote about the tram in 2008 and what my students of the time wrote about it.
Voyez ce que j’ai écrit sur le tram en 2008, ainsi que ce que mes étudiants de l’époque ont aussi écrit à ce sujet.
http://classe542.blogspot.lu/2008/11/un-train-tram-au-luxembourg.html

Pour plus d'information sur le tram du Luxembourg, consultez le lien suivant:
For more information concerning the Luxembourg tram visit:

 




 Nadine Kay

Photos and text by Nadine Kay